Judas de Pagnol


Le livre les enlumineurs de cauchemars

existe en format papier

aux éditions Docteur Angélique
au format ebook

chez Hypallage Editions

 

 

Nombreux sont les auteurs qui ont mis leur plume à contribution pour tenter de réhabiliter LE traître. Nous avons déjà passé en revue le Judas provocateur de Léon Bloy et le Judas halluciné de de Quincey. Bien d’autres encore ont osé explorer au péril de l’ébranlement de leur âme le cloaque fatal.

« La littérature sur Judas est riche et comprend des œuvres bien connues, tant dans le domaine de la recherche académique que dans celui des œuvres contemporaines : Trois versions de Judas de Jorge Luis Borges, Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov, Judas, ein jünger des Herrn de Hans-Josef Klauck, Judas, Betrayer or Friend of Jesus de William Klassen, Judas Iscariot and the Myth of Jewish Evil de Hyam Maccoby, et Judas, la pièce de théâtre de Marcel Pagnol » (Marvin Meyer, introduction à L’évangile de Judas, Livre de poche, 2007).

Ainsi, curieusement, trouvons-nous dans cette galère l’auteur de Marius ! Sur quelles eaux troubles notre illustre écrivain phocéen a-t-il donc été voguer ? Et pourquoi un tel périple ?

« Voici bien des années, j’ai passé une soirée avec Marcel Pagnol à discuter de Judas. L’écrivain, déjà sur le chemin de la conversion (que préparait le religieux admirable et si humain qu’était Don Norbert Calmels, l’abbé général des Prémontrés), était retenu par l’image de la Géhenne, du feu perpétuel […]. L’histoire de Judas lui paraissait incompréhensible, il en avait tiré une pièce, la seule de son glorieux répertoire qui n’avait jamais marché. Ses interprètes tombaient malades à tour de rôle… Il en avait tiré la conclusion que Quelqu’un, « là-haut », ne voulait pas voir jouer cette pièce. Et il l’avait retirée de l’affiche. Mais l’histoire de Judas ne passait pas. Ni la malédiction du Mauvais Larron. Ces deux chenapans n’aurait-ils pas dû entrer tous les deux au paradis ? En quoi l’idée de voir les méchants promis à un perpétuel Auschwitz ajoutait-elle à la gloire de Dieu ? Je lui racontais l’histoire du vieux Papini, que j’avais connu à Rome aveugle et pauvre – après avoir été célèbre et millionnaire -, qui consacrait ses dernières forces à plaider pour la rédemption de Judas. Pour faire bonne mesure, il se faisait aussi l’avocat des Anges rebelles et de leur maître, Lucifer ! » (Pierre de Boisdeffre, Humanité de Judas, article paru dans Le Figaro n°16365 du 28 mars 1997).

Mais écoutons l’intéressé lui-même, Marcel Pagnol, nous narrer par le détail l’impossible aventure...


 

« La carrière de cette