Journée du 5 juillet 1707:

- Seconde partie (jouée le 9 octobre 2004) -

Le Maréchal de Téssé est décidé à rejeter les Impériaux de l'autre côté de la Brague. Il donne en conséquence ordre au général de cavalerie de l'Epinois de reconduire ses arrogants piémontais sur l'autre rive. Le 1er Régiment de Toulon se porte lui aussi en avant pour soutenir l'effort de la cavalerie et tenir le terrain reconquis par nos valeureux cuirassiers. Quant au régiment d'Antibes, il est dirigé à marche forcée en couverture vers les bois au nord sur notre aile gauche. Le mouvement en avant des cavaliers français s'effectue rapidement, les Piémontais hésitant à s'engager dans la plaine. Victor-Amédée attend de rallier tout son monde avant de donner.


Les Français reconnaissent un fort parti de cavalerie ennemie déployé en arc de cercle au nord de la route d'Antibe (pour éviter d'être sous le feu des batteries du Fort Carré), tandis que ne cessent depuis le pont sur la Brague d'arriver d'autres escadrons. Le Maréchal de Téssé fait déployer tout son monde en ordre de bataille.


Alors que de l'Epinois a reçu l'ordre de charger, se sont les Piémontais qui surgissent les premiers au grand galop ! Un bataillon d'Antibes est accroché avant d'être parvenu à se mettre à couvert des bois. Le 1er bataillon du 1er Régiment de Toulon a eu à peine le temps de se ranger en bataille que les Dragons jaunes l'abordent ! De l'Epinois les prend de flanc tandis que d'autres dragons piémontais accostent violemment les cavaliers français qui viennent de s'engager... Le feu roulant de la ligne d'infanterie, précis et retenu, coupe l'élan piémontais tandis qu'une mêlée sonore et confuse oppose les cavaliers des deux camps. Finalement, les dragons piémontais lachent l'affaire et partent en désordre reformer leurs rangs.


A droite de la chaussée d'Antibes, De l'Epinois fait avancer ses escadrons de réserve. Le reste de la cavalerie piémontaise répond à son mouvement. Mais les charges devront attendre, cavaliers et chevaux devant reprendre leur souffle... La bataille est sur le point de commencer sur une autre aile, à droite de la route d'Antibes, sous le feu des canons du Fort Carré, qui tonent, frappant les rangs de cavaliers piémontais prêts à s'élancer...
Sur l'aile droite, là où l'engagement a commencé, De l'Epinois doit rallier ses cuirassiers; De Tessé félicite son infanterie pour sa bonne tenue. Là, l'ennemi s'est replié.

Autre relation:
Au petit matin, les 3 régiments de dragons Piémontais sont rangés en bataille dos à la Brague suivis de prés par les 6500 hommes de l'avant-garde Impériale et Savoyarde , échelonnée à trois km à l'est d'Antibes sur une distance de 6 km. Seule l'avant-garde est en bataille. Victor Amédée et Eugêne reconnaissent la position d'Antibes. En face, les 4500 Toulonais ont passé la nuit sur la route d'Antibes à Biot. Ils découvrent les postes des dragons savoyards.
L'armée française se met en route, et le régiment d'Antibes est envoyé au nord au travers des taillis, tandis que le régiment de Toulon suit en colonne le long de la route. Entre la route et le fort carré, un régiment de cuirassiers et 2 escadrons de dragons avancent, commandés par Lespinois. En face, Victor Amédée prend en main ses dragons et les déploie face au français, tandis que Les régiments La Marina et Desportes passent le pont précédés par 2 escadrons de cavalerie Autrichienne. Encore à Biot, le reste de l'avant-garde attend son tour (5 bataillons autrichiens et 3 batteries d'artillerie).
Pour assurer sa tête de pont, Victor Amédée, d'accord avec Eugêne, décide de charger les français. Le 1er bataillon du Régiment d'Antibe se fait aborder et écharper. Le régiment français de Toulon se met en ligne et lâche une salve sur le deuxième escadron " jaunes " qui est simultanément pris de flanc par un escadron de cuirassiers français lancés à point nommé par Lespinois. Toutefois les Italiens avaient tenté une contre charge des dragons di S.A.R sans grand succès. Les dragons jaunes doivent se replier avec la perte d'une compagnie, entraînant les dragons Di S.A.R …
Alignés plus au sud les dragons de Chaumont amorcent une charge et se font saluer par l'artillerie du fort carré. Heureusement pour les Impériaux, la cavalerie Autrichienne s'est mise en bataille et l'infanterie commence à s'écouler vers le nord-ouest pour tenter un contournement de l'avant-garde française. Chez ces derniers, la batterie de 6£ repart vers Antibes et le second régiment de Toulon se retranche dans le village de Rabiac avec le reste de l'artillerie royale

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Au petit matin, cavaliers et fantassins Piémontais franchissent la Brague depuis le pont de Biot


Résultat de la journée : des succès de part et d'autre, le passage de l'armée Impériale est possible malgré la perte de 150 dragons…Voir plus si les français poursuivent les dragons en fuite. Chez les français, perte d'une compagnie et de quelques cavaliers mais il faut bloquer le contournement d'Antibes par le nord. Choix stratégique pour Téssé : s'enfermer dans Antibes afin d'obliger les Impériaux à faire le siège de la ville, se diriger vers le nord pour intercepter les Impériaux….Tenir la position face à des forces supérieures mais avec l'appui des fortifications d'Antibes… A suivre !